Contre la cloque du pêcher: traitement à l’ail

La cloque du pêcher est une maladie fongique qui déforme les feuilles et peut détruire précocément les fruits.
En 2021 nous avons planté en espalier 4 nouveaux pêchers sur portegreffes nanisants.
Dés l’année suivante la cloque est apparue.
Comme nous voulons éviter les fongicides synthétiques, en 2023 nous avons appliqué en hiver une infusion à base d’ail.

Un pêcher en Juin 2023.
Malgré le traitement à l’ail en hiver on voit un peu de cloque: taches rouges-roses, quelques feuilles déformées.
Cette année là, nous avons eu beaucoup de pêches.

Mais comme il y avait encore de la cloque, j’ai pensé que l’ail n’était pas efficace. Donc en 2024, je n’ai plus plus appliqué ce traitement.
Un pêcher fin Avril 2024.
Sans traitement l’hiver, et dés le début du printemps, ils étaient tous couverts de cloque.

L’invasion a été totale. Dans la première pousse de la saison, pas une feuille saine.
Les fruits aussi on été perdus, ils sont tombés tous seuls quelques semaines plus tard.
Nous n’avons récolté aucune pêche en 2024.

Au vu de cette expérience, et même si chaque année est différente, il semblerait en fin de compte que le traitement à l’ail ait eu une certaine efficacité en 2023. Pas une efficacité absolue, mais assez notable pour faire l’effort de recommencer cette année.

Ce traitement se prépare et s’applique en Février.





Le premier ingrédient: deux grosses têtes d’ail ou équivalent.
Utilliser la qualité la plus basse, les têtes trop petites, les gousses trop sèches ou abimées.
Deuxième et dernier ingrédient: de l’eau de pluie.
Remplir un bidon non métallique (bois, plastique, terre cuite) avec environ 30 litres d’eau de pluie.
Avant de le remplir, positionner déjà le bidon dans un endroit exposé au soleil autant que possible.
Hacher grossièrement les gousses d’ail.
Jeter l’ail haché dans l’eau de pluie.
Mélanger avec un baton et pousser un peu au fond. La plupart des morceaux vont rester flotter en surface mais ce n’est pas un problème.
Ensuite fermer, mais pas avec un bouchon hermétique, juste avec une couverture bien serrée.
Positionner le bidon au soleil et laisser infuser, sans intervenir, pendant deux à trois semaines.
Aprés deux semaines l’infusion a pris la couleur d’une soupe claire et mousseuse, surtout trés odorante.
Si en enlevant la couverture la première fois, l’odeur d’ail n’est pas particulièrement forte, il faut tout refermer et attendre encore une semaine de plus.
Matériel nécessaire: des bassines pour accueillir les 30 litres d’infusion, un tamis, un pulvérisateur.
Verser le liquide dans les bassines en le filtrant au tamis.
C’est moins pratique, mais on peut aussi filtrer avec un tissu, coton ou synthétique, à maille fine.

Si le tamis est assez serré, il suffit de filtrer une fois et l’infusion d’ail est prète.
On récupère tout de suite l’ail haché pour le faire infuser une deuxième fois, toujours dans 30 litres d’eau de pluie. Il servira dans un mois. L’expérience cette année consiste à répéter le traitement en Mars.
Pour appliquer le traitement aux arbres on remplit les arrosoirs et les pulvérisateurs.
En Février la structure des pêchers sans feuilles est bien visible.
On pulvérise l’infusion d’ail sur toute la longueur des branches et sur le tronc, en passant des deux cotés.
On insiste bien sur la pointe des branches et les bourgeons, en pulvérisant plusieurs fois, sans lésiner sur la quantité.
Enfin on arrose généreusement d’infusion d’ail tout autour de chaque arbre, au moins 5 litres, plus si disponible.
On répètera toute l’opération vers début Mars.
Ensuite il n’y a plus qu’à espérer retrouver des arbres relativement sains, comme en 2023.
Et récolter de nouveau différentes variétés de pêches.
La plus spectaculaire est la sanguine, une variété tardive à récolter fin Aout.
Sous sa peau fine, elle est rouge sang.
La chair est fondante, trés juteuse et parfumée, avec un vague amer à la fin.

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