Le potager début mai

Il continue à pleuvoir, tous les jours depuis début mai, et plus encore est annoncé. C’est peut être enfin la « mousson tessinoise », une période de pluies intenses en avril et mai. Voilà quatre ans que ça n’arrivait plus. On espère que ça rechargera les nappes phréatiques, pour soulager aussi l’Italie et le fleuve Po en particulier.
Les températures nocturnes remontent doucement, ce qui permet de commencer à planter dans le potager.

Nous n’achetons plus de plantons, pour éviter les plantes hybrides. L’idée est de récupérer les graines pour l’année suivante. Donc on sème à l’abri dés février, des graines de chez Zolllinger Bio garanties non-hybrides.
Le potager principal est protégé par des filets anti-grèles. Celà fait deux ans qu’on est bombardés fin juin/début juillet, des grélons comme des oeufs de pigeon.
Les carottes semées il y a 3 semaines. A coté une rangée d’aubergines encore minuscules.
L’année dernière j’avais utilisé des graines récupérées sur les carottes en fleurs en fin de saison. Ca avait marché, plus ou moins, mais avec 25% de carottes « males », celles qui poussent en hauteur sans developper la racine. Il faut les arracher sinon ces males prennent toute la place. Donc cette année on repart avec des graines achetées et on recommence.
Les épinards poussent vite au printemps. Semés il y a trois semaines, ils sont prets pour etre consommés en salade. Il faut juste de la patience pour les récolter.
Ces épinards là par contre sont à cuire. Semés il y a 5 semaines.
Les poireaux de l’année dernière qui on passé l’hiver. On va en laisser fleurir 3 ou 4 pour les graines.
Les poireaux de cette année, tout juste repiqués. Ils sont plantés dans le creux, pour etre recouverts en partie de terre ensuite, trois fois en principe, pour obtenir le plus de blanc possible.
Les broccolis sont plantés bien espacés, à 40/50cm. Il le faut car ils deviennent trés gros.
Les poivrons, variété Frigitello. Le fruit est petit (10/12cm), en forme de corne, d’abord vert puis rouge. A notre avis bien meilleurs que les gros poivrons carrés.
Le long du mur, les cornichons. L’année dernière les tomates plantées là ont complètement grillé. Le mur est en granit, il réverbère énormément de chaleur.
Est ce que les cornichons vont y résister ? Ils font beaucoup de feuillage, donc on en a planté un bon nombre et on espère qu’ils couvriront assez.
Les oignons semblent plutot gros cette année, les bulbes ont été plantés en novembre.
Une autre parcelle d’oignons, bulbes plantés en avril. C’est le deuxième potager, içi la terre est plutot argileuse, assez pauvre en nutriments.
Ils sont bien plus petits, seulement un mois de croissance, pourtant ils seront prêts en juin/juillet, comme les autres.
L’ail lui aussi semble plus gros que d’habitude.
Les choux noirs (kale) ont poussé tout l’hiver et sont devenus énormes, un mètre les plus grands. Ils ne forment pas de tête, mais on peut consommer les feuilles de décembre au printemps suivant.
Les bettes aussi ont survécu à l’hiver et refont de nouvelles feuilles.
C’est la rhubarbe qui fait les plus grandes feuilles, 60cm au moins.
Les premières tomates en extérieur. Elles sont un peu déprimées, mais elles vont se reprendre. Variété San Marzano, la petite tomate italienne longue, trés ferme et spécialement adaptée pour faire de la sauce.
Le bosquet de framboisiers du potager. A cette période il faut bien surveiller le liseron blanc grimpant (Calystegia sepium) et l’arracher absolument avant qu’il ne s’enroule et se mélange partout. Si on attend trop il devient vraiment inextricable.
Quelques radis et d’autres tomates. Vesuvio, une variété sicilienne à grappes, à faire sécher ou aussi pour la sauce.
Allons voir dans la serre.
Les tomates y sont plus avancées, replantées il y a trois semaines.
Variété Babuschka, des grosses tomates pour la salade, une nouveauté de Zollinger Bio.
Les salades vertes sont prêtes, des Sucrines (ou Cocodelo), cette variété ne grandit pas beaucoup plus.
Une nouvelle saison de récolte commence, avec bettes, rhubarbe, salades et radis.
Le soir, quand le ciel est dégagé, la montagne derrière nous projète son ombre sur la ville. C’est l’ombre de la « Cime de l’homme » (Cima dell’Uomo, 2390 mètres).
En face à droite le Camoghè, 2200 mètres. A gauche Corno del Gesero, aussi 2200. Entre les deux la Val Morobbia. Et juste derrière la barrière blanche au milieu, c’est l’Italie. Pas de route, seulement à pied par un ancien sentier de contrebandiers à travers le col San Jorio.
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